L’artiste peintre Fabienne Schmitt utilise ses pinceaux comme Vécrivain sa plume. Ses toiles nous parlent du pouvoir des femmes et de leur servitude, des enfants qu’on blesse ou simplement des paysages qu ‘elle a traversés. Un vrai roman couché sur ses toiles, au CAC jusqu ‘à lundi.
Curieusement, ce n’est pas leur regard qui accroche. Elles ferment les yeux, penchent la tête ou fixent l’horizon. Ces femmes vi- vent, ressentent, souffrent et séduisent. Et c’est bien plus leurs émotions qui captivent le public. Nous sommes dans la galerie sensitive de Fabienne Schmitt. L’artiste peintre de Cocheren nous livre « ses femmes », mises à nue sur les toiles, soumises aux regards des visiteurs du CAC, mais pudiques tou-jours. Et si ces portraits dévoilent la vulnérabilité fémi- nine, c’est le public qu’ils fragilisent. Ces rondeurs énergiques, ces têtes repliées sur un ventre, ces coups tendus et offerts, nous renvoie l’image d’un monde où l’érotisme côtoie la servitude, où la paix fréquente la violence. Les toiles de Fa- bienne Schmitt nous parlent de tout ça… « A quoi bon peindre si c’est pour laisser les toiles dans l’atelier », a commenté Robert Ahr, responsable de la culture à Forbach lors du vernissage de l’exposition. « Fabienne Schmitt exprime ses émotions, sa sensibilité » et elle les offre aux visiteurs. Par le biais des femmes, mais aussi sur les sentiers dépaysants de Turquie : « Mon premier voyage m’a emmené jusqu’à Istanbul. Il m’a laissé de fortes impressions ». Des femmes, encore, assises dans la chaleur. Des palais, grandioses, mystérieux. Peints comme des souvenirs le pinceau a négligé les contours-ils nous incitent à faire le mur… « J’invite le public à retrouver mes messages et mes énigmes dans mes toiles », a indiqué l’artiste. « J’espère que mon travail vous fera voyager ». L’escapade est permise jusqu’au lundi 20 janvier, au CAC, de 14 h à 19 h.
C.K.
0 comments
Aucun commentaire.