Fibule

Fibule

Menu

Fabienne Schmitt

Artiste peintre auteur

Fabienne Schmitt

Vit et travaille en Lorraine

Que l’on regarde les paysages de Fabienne Schmitt  ou que l’on s’attarde devant ses portraits d’enfants, ses nus ou ses scènes de genre (Fantasia ou orientalismes), le constat est le même, cette femme est peintre jusqu’au bout des mains (qu’elle utilise d’ailleurs de préférence aux pinceaux). Elle  s’ébroue dans la peinture avec une telle passion, une telle flamboyance  une telle énergie et un tel ravissement que l’on est prêt à lui pardonner beaucoup. Sauf qu’il n’y a rien à pardonner. Elle commence par tout donner. Elle part au fond de son sujet mais sans fioritures et sans concessions. Cela donne une peinture libre, puissante,  jouissive, expressionniste, le plus souvent figurative, parfois abstraite. Les maladresses techniques (cela serait peut-être la seule chose à lui pardonner  en fin de compte) sont infiniment émouvantes. Et démontrent que lorsque l’authenticité et la sincérité sont là, que l’artiste a quelque chose à dire qui dépasse l’ego ou l’anecdote, l’œuvre s’installe naturellement devant nous, ne nous lâche  plus. Il est toujours intéressant de sentir le potentiel d ‘une jeune artiste éclore ; l’on a le sentiment de s’aventurer dans un jardin d’herbes folles où toutes les essences sauvages cohabitent harmonieusement en toute harmonie. Ainsi, nous avons ces corps travaillés dans la matière, du  mortier presque (en fait elle utilise des enduits) , ode presque menaçante à la mort ; ils sont renversés, sensuels et déchaînés dans la nuit des pigments et des gris, et pourtant que de couleurs !

Ses couples semblent se perdre dans un magma de lignes, s’atteindre ou se retirer. Une tâche, quelques lignes suffisent à camper une atmosphère. L’émotion est toujours palpable et elle n’est pas loin, parfois de l’art singulier.

Ses portraits d’enfants sont vivants sans une once de mièvrerie, enlevés avec des lignes de force et des jus, très dessinés, affirmés. (Et Dieu sait si le portrait d’enfant n’est pas un genre facile…). Dans ce registre, on pourrait penser à de la BD. Etonnant.et détonant.

Quant au Maroc, elle a lié avec ce pays un lien spécifique.  Le désert me parle depuis que je suis toute petite, il n’y a pas de repères mais cette immensité même est pour moi rassurante explique Fabienne Schmitt.

Ses scènes de guerre sont enlevées avec brio et un sens de la synthèse spectaculaires. On retrouve la flamboyance des Nus.

Fabienne Schmitt aime voyager en s’imprégnant de la couleur, des odeurs ; elle recherche l’expression de la condition humaine dans ses fondements, la femme, l’enfant, in situ, dans leur culture. Non pas pour nous séduire avec de belles images, mais nous l’avons dit,  pour tout donner. Mais elle n’est qu’au début de cet embarquement vers un autre monde.